Texte tiré de Queer Ultra Violence sur infokiosques / zines sur anarchy & euphoria : print | read
Par le gang Mary Nardini
I
CertainEs liront « queer » comme synonyme de « gay et lesbienne » ou « LGBT ». Cette lecture est inadéquate. Alors que celleux qui s’intègrent le mieux dans les constructions de « L », « G », « B » ou « T » pourraient tomber dans les limites discursives du queer, le queer n’est pas une zone d’occupation stable. Le queer n’est pas simplement une autre identité qui peut être punaisée sur une liste de catégories sociales nettes, ni la somme quantitative de nos identités. Il s’agit plutôt de la position qualitative de l’opposition aux présentations de la stabilité – une identité qui problématise les limites maîtrisables de l’identité. Le queer est un territoire en tension, défini en opposition au récit dominant du patriarcat blanc-hétéro-monogame, mais aussi en affinité avec touTEs cELLeux qui sont marginaliséEs, exotiséEs et oppriméEs. Le queer, c’est ce qui est anormal, étrange, dangereux. Le queer implique notre sexualité et notre genre, mais il va bien au-delà. Il incarne notre désir et nos fantasmes, et bien plus encore. Le queer est la cohésion de tout ce qui est en conflit avec le monde hétérosexuel capitaliste. Le queer est un rejet total du régime de la Normalité.