Contre le pinkwashing policier à la pride de Midsumma (Australie)

via Trans Queer Solidarity Naarm / Melbourne :

DES QUEERS GÂCHENT LE PINKWASHING DE LA POLICE VIOLENTE DE MIDSUMMA

Dimanche [NdT: le 4 février], une « vilaine foule » queer autonome a fièrement ruiné la tentative du patron de la police, Shane Patton, de « pinkwasher » la violence raciste, capitaliste et coloniale du soi-disant État de Victoria. Après que leur présence à la pride de Midsumma ait été perturbée, les flics se sont rapidement tournés vers des mensonges publics, repris par les médias, dans une tentative honteuse de redorer leur image.

Nous avons perturbé leur pinkwashing. Les flics ont eu recours à la violence. Nous nous sommes défendu.e.s. Nique la police !

La patronne de l’organisation de Midsumma, Karen Bryant, s’est une fois de plus rangée du côté de l’institution violente qu’est la police en l’autorisant à défiler tout en faisant semblant d’être indécise.

La police de Victoria a bousculé, étranglé, frappé et agressé sexuellement des queers, a frappé l’un.e d’entre nous au sol, a menacé d’utiliser des armes chimiques, a volé des mégaphones et a essayé de nous nasser, mais nous les avons contrecarrés. Le seul droit que les flics défendent est le droit à la violence réactionnaire et fasciste.

Rappelons que les flics sont des spécialistes de la violence d’État. Ce que nous avons vu dimanche est un exemple de leur « retenue ». Lorsqu’ils ne défilent pas pout se donner une image, ils agissent avec une impunité encore plus grande : plus d’armes, plus de violence, moins de contrôle (les flics qui participaient officiellement à la marche n’avaient pas leurs armes).

Certains membres de la foule se sont improvisé.e.s flics. Qu’il s’agisse d’une femme blanche raciste jetant de l’eau sur les personnes de couleur qui manifestaient, ou d’un membre blanc de la foule qui a agressé un.e photojournaliste trans indépendant.e et l’a ensuite giflé.e, ou encore d’un membre de la foule qui s’est fait passer pour un policier. Ce jutsticier a été la seule personne à être arrêtée, et les flics ont faussement tenté de le faire passer pour l’un.e d’entre nous.

De nombreux.ses participant.e.s ont encouragé les flics. Certain.e.s ont crié des insultes transphobes, racistes, validistes et homophobes. Et beaucoup ont assisté à la scène en tant que spectateur.ices passif.ves. Midsumma cultive le conservatisme blanc. Il reste un long chemin à parcourir.

Nous sommes en colère contre les flics parce que nous constatons une escalade rapide de la violence policière. Au cours de la dernière décennie, sur fond de racisme anti-Noir, nous avons vu le soi-disant Victoria consacrer des milliards supplémentaires au maintien de l’ordre, atteignant des niveaux record de policiers par habitant jamais vus depuis le XIXe siècle, dans cette colonie de peuplement violente.

Pendant ce temps, de plus en plus de personnes autochtones queer, de personnes de couleur queer, de personnes queer pauvres, et leurs communautés, sont criminalisées. Le nombre de personnes sans-abri augmente, la pauvreté s’aggrave et le système de santé est de plus en plus négligé.

Le gouvernement victorien de l’ALP est une honte, avec ses politiques de pinkwashing pro-police et pro-prison. Ses ministres sont pour les Inégalités et la Violence. Ce n’est pas un hasard si ses flics ont violemment réprimé les actions directes pro-palestiniennes, les personnes trans qui organisaient un contre-rassemblement d’une coalition de transphobes et de nazis, s’ils sont restés silencieux sur les meurtres de personnes noires en détention et s’ils ont enfermé des femmes trans  criminalisées dans des « prisons pour hommes » ou dans des conditions d’isolement extrême.

Solidarité contre la violence d’Etat, le racisme, le colonialisme, le capitalisme, le validisme, la transmisogynie, la queerphobie et dans la lutte pour la libération !

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