Repris de la traduction publiée dans Vers la plus queer des insurrections, chez Libertalia.
La guerre entre les formes-de-vie n’est pas une guerre entre identités, malgré les apparences. Dans cette guerre le parti négatif est celui du queer, de l’anormal. Le queer constitue la force négative qui est crucialement impliquée dans la prolifération de l’identité par sa lutte pour s’affirmer positivement en dehors du royaume du normal (chaque acte queer positif produit encore une nouvelle position à l’intérieur de la normalité), pour autant seul le queer peut, en dépassant ses limites dans la lutte, menacer de démolir toutes les tours. C’est parce que le queer est en position de détruire le mécanisme de la reproduction qu’il habite et fait vivre (le mécanisme de la différence, de l’anormalité, de l’étrangeté).